Méthode simple et complète de traitement des non-conformités
Sommaire
Méthode simple et complète de traitement des non-conformités
Introduction: Une non-conformité ! C’est grave docteur ?
1) Détecter une non-conformité
1.1) Les 4 sources émettrices d’exigences
a) Les clients et les autres parties intéressées
d) Les exigences légales et règlementaires applicables
1.2) Consigner les exigences à respecter et former vos coéquipiers
1.3) La fiche de non conformité
2) Traiter efficacement les non-conformités
2.1) Réaliser l’action immédiate
2.2.1) La solution pragmatique et efficace: Discussion et Consensus
2.3) Réaliser le plan d’action, son suivi et la vérification de l’efficacité des actions réalisées
2.3.1) Les objectifs visés par vos actions
2.3.2) Les éléments que devra contenir votre plan d’action
a) La planification des actions et de leurs effets attendus
b) La description des actions avec les responsabilités associées
c) La vérification de la bonne réalisation des actions et leur efficacité
3) Croiser les données pour capitaliser sur l’expérience acquise
3.1) Le principe dit de Pareto
Introduction: Une non-conformité ! C’est grave docteur ?
On ne le dira jamais assez, la détection et le traitement de plusieurs cas de non-conformités est le signe d’une entreprise qui fonctionne bien !
Les cas entrainant de fait une non-conformité sont légion, parmi la multitude citons pour exemple: Les quiproquos, les non-dits, la défaillance d’un nouveau sous traitant ou s’apercevoir qu’un coéquipier n’a pas entièrement respecté une exigence légale…
La détection de ces dysfonctionnements démontrent que vos équipiers ont été sensibilisés à cela.
Rien n’est plus agaçant pour un auditeur qu’un chef d’entreprise qui pense être malin en annonçant:
« Cette année, Monsieur l’auditeur on a de la chance !
Pas une seule non conformité… »
L’auditeur avisé traduira par « il me prend pour un $*%°* ! »
La présence d’une non-conformité ne pourra jamais vous être reprochée lors d’un audit, l’absence de détection ou d’action entrainant une correction efficace, si !
1) Détecter une non-conformité
M. De la Palice serait certainement d’accord avec moi pour avoir une chance d’en détecter encore faut-il savoir ce qu’est une non-conformité !
Définition: La conformité se traduit par le respect de l’ensemble des exigences applicables.
D’où:
Définition: Une non-conformité est le non respect d’une exigence.
Où trouve-t-on les exigences ? Auprès des 4 sources émettrices:
1.1) Les 4 sources émettrices d’exigences
- Les clients et autres parties intéressées
- La Direction
- Les normes applicables
- Les lois et règlements applicables
Précisons les choses pour chacune des sources d’exigences:
a) Les clients et les autres parties intéressées
Évidemment toutes les exigences d’un client ne doivent pas être obligatoirement satisfaites.
On parle ici des engagements contractuels pour lesquels vous n’avez pas le choix.
Pour les demandes intempestives hors engagement de votre part, les « caprices », nous ne les considèreront pas comme une exigence formelle).
Votre sens de la relation client fera le tri entre les faveurs concédées aux clients et les refus.
Depuis la version 2015 vous devez élargir la notion de clients aux parties intéressées.
Ce sont celles que vous avez définies comme telles dans votre SMQ ( par exemple, organisme de tutelle, actionnaires, lobby…).
Si vous avez considéré que leur regard pouvait avoir un impact significatif sur votre activité, leurs attentes sont quelquefois à considérer au même titre qu’un engagement contractuel pour le futur de votre entreprise.
b) La Direction
La volonté de la direction se traduit par des directives, procédures et des règles de bonnes pratiques à appliquer sur le terrain.
L’auditeur ou le responsable qualité que vous êtes sera attentif à vérifier que les directives sont respectées ce qui démontrera que nous ne sommes pas en présence d’une structure où les décisions sont décorrélées des actions « terrain ».
De tels dysfonctionnements seraient, vous l’aurez compris, de nature à remettre en cause la fiabilité de vos engagements auprès de vos clients.
c) Les normes applicables
Par exemple l’ISO 9001 + Les Bonnes pratiques (BPD) de l’ANSES ou toute autre norme sur laquelle vous souhaitez être certifiés il est naturel d’en respecter l’ensemble des exigences.
d) Les exigences légales et règlementaires applicables
Une entreprise qui serait en porte-à-faux avis à vis de la loi ferait nécessairement courir des risques à ses clients.
Imaginez qu’un préfet décide d’une fermeture administrative parce que votre entreprise serait prise en défaut sur des exigences règlementaires ou législatives, l’impact client serait évident sur les engagements en cours.
1.2) Consigner les exigences à respecter et former vos coéquipiers
Avant de sensibiliser vos collègues aux différentes exigences qui s’appliquent à leur processus, vous devrez en faire une liste (si possible exhaustive).
Tout document process fera l’affaire, pour ma part je les regroupe dans un document appelé « Fiche d’identité processus » en les catégorisant par source.
1.3) La fiche de non conformité
La qualité du signalement des non-conformité est pour partie affaire de traçabilité.
En effet, pour préserver les détails utiles au traitement d’une non-conformité la personne à l’origine du signalement devra pouvoir être guidée par un formulaire que j’appelle « Fiche d’amélioration » (dont l’appellation positive favorise grandement le partage d’informations).
Voici un modèle de fiche de signalement de non-conformité à télécharger au format Excel.
2) Traiter efficacement les non-conformités
Une fois que l’information vous sera parvenue vous devrez mener les 3 actions suivantes par ordre chronologique:
2.1) Réaliser l’action immédiate
Cette action consiste à mener une action urgente qui doit être menée pour « éteindre l’incendie ».
Un client n’a pas reçu un produit que Georges devait envoyer Jeudi ? Faites expédier en urgence le colis vous vous interrogerez sur la cause racine plus tard !
Vous vous rendez compte que vous avez accepté de remettre en stock des produits destinés dangereux à la destruction ? Filez avec un acolyte et les magasiniers retirer les produits qui vous mettent en défaut et vérifiez sur votre lancée qu’une autre erreur de ce type n’a pas été commise.
Pour ce cas également on comprend aisément que l’urgence est de lever le doute en pénalisant le moins possible les délais d’expédition.
NB: Vous remarquerez que je n’utilise pas de jargon du type action curative, corrective etc…
C’est un parti pris au nom de l’efficacité, ce vocabulaire n’est employé que par les qualiticiens, les livres portant sur la qualité et les profs en QSE peu tournés vers les préoccupations « terrain » utiles aux entreprises (tout en vous jurant l’inverse).
Si vous voulez mener des missions efficaces en entreprise, vous devez vous faire comprendre de vos collègues de travail (ou clients) en utilisant le vocabulaire courant et donc en adaptant le votre, et non l’inverse.
2.2) Analyser la cause racine
Cette étape revient à répondre à la question: quelle est le dysfonctionnement à l’origine du problème ?
Nous étudierons 3 méthodes pour cela, apprenez les trois et choisissez-en une.
2.2.1) La solution pragmatique et efficace: Discussion et Consensus
Ici aussi, pour des raisons d’efficacité, je vous conseille de vous écarter de la « Doxa ».
Pour déterminer la cause racine, vous avez besoin de mettre en présence les personnes concernées (protagonistes + responsables) et de mener une discussion sur le cas jusqu’à trouver un consensus le fait qui est à l’origine du problème qui vous occupe (=effet indésirable).
Cette méthode est suffisante dans 99.99 % des cas si le questionnement est pertinent et si vous interrogez les bonnes personnes.
Dans de très rares cas vous aurez besoin des deux autres méthodes par exemple dans des secteurs très techniques comme l’aéronautique.
2.2.2) Les 5 Pourquoi
Cette méthode consiste à partir de l’effet indésirable pour remonter les causes jusqu’a arriver sur la cause première c’est à dire la cause racine.
La logique sous-jacente:
Effet indésirable ? –> 1) Pourquoi cet effet indésirable est arrivé ? On aboutit à la détermination de la cause niveau 5
–> On poursuit une deuxième fois : 2) Pourquoi cette cause a pu se produire ?
–> On poursuit encore le raisonnement jusqu’à arriver à la détermination de la cause niveau 4
–> jusqu’à 5) Pourquoi la cause 4 a pu se produire ? La réponse vous révèlera la cause racine
Cette méthode peut être employée auprès des jeunes recrues pour les inciter à raisonner à profondeur et ainsi leur faire prendre conscience qu’on ne doit pas s’arrêter par confort à une cause superficielle.
2.2.3) Ishikawa
Aussi appelée Diagramme de causes et effets, cette méthode consiste à classer les causes déterminées suite à un brainstorming sur chacun des axes thématiques que constitue les 5M:
- Méthodes
- Milieu
- Main d’oeuvre
- Matières
- Matériel
Auquel on ajoute quelquefois un 6ème M: Le Management.
Une fois l’ensemble des causes identifiées et placées, faites voter le groupe sur la cause qui à l’évidence est la mère de toutes les autres, vous déterminerez ainsi la cause racine.
Cette méthode peut être utile dans deux cas, comme nous l’avons déjà dit lorsque la complexité technique complique l’émergence d’une cause racine « évidente ».
Vous aurez peut être recours à cette démarche lorsqu’un groupe agit de façon illogique par exemple en identifiant une cause racine sur un thème (par exemple méthode) et lancer une action sur un autre thème.
2.3) Réaliser le plan d’action, son suivi et la vérification de l’efficacité des actions réalisées
A ce stade, vous avez déterminé la cause racine et être prêt à déployer votre solution par la voie d’actions à mener.
2.3.1) Les objectifs visés par vos actions
Vos actions devront avoir pour effet:
a) De solutionner réellement la non-conformité (c’est à dire que la cause à l’origine de la non conformité ne produise plus d’effet indésirable)
b) Faire en sorte que la non-conformité ne réapparaisse plus à l’avenir.
Dans certains cas vous ne pourrez pas obtenir ce résultat et il vous faudra vous contenter d’en minimiser les effets indésirables pour les non conformités ne pouvant pas être évitées.
Ces solutions de minoration de l’effet indésirable appartiennent au domaine de la maîtrise des risques.
2.3.2) Les éléments que devra contenir votre plan d’action
Comment réaliser un plan d’action ?
Votre plan d’action doit comporter 3 volets:
a) La planification des actions et de leurs effets attendus
b) La description des actions avec les responsabilités associées
c) La vérification de la bonne réalisation des actions et leur efficacité
Avec les éléments suivants:
a) La planification des actions et de leurs effets attendus
- L’objectif de l’action (finalité décrite, par exemple: L’action doit faire baisser le nombre d’ accidents du travail pour 2020).
- Les critères objectifs qui me permettront à la fin de juger si les actions ont été efficaces (par exemple deux critères date et mesures: le 22 Décembre 2020 le nombre d’accident de travail qui entrainera au maximum 3 jours d’ITT sera de « 1 »).
Le rappel de la cause racine à cet endroit du tableau facilite la synthèse pour la revue de direction.
b) La description des actions avec les responsabilités associées
- Les actions à mener (une par ligne pour plus de clarté)
- Qui doit les réaliser
- Pour quand doivent-elles être réalisées
c) La vérification de la bonne réalisation des actions et leur efficacité
- A quelle date vérifiera t’on que l’action a été réalisée conformément au plan d’action (généralement dès sa réalisation) et qui le vérifiera
- A quelle date vérifiera t’on que les effets des actions ont permis de solutionner le problème efficacement.
C’est à dire conformément aux critères attendus (dans notre exemple: le 22 Décembre 2020 le nombre d’accident de travail qui entrainera au maximum 3 jours d’ITT sera de « 1 ») et qui le vérifiera
- A quelle date vérifiera t’on que les effets des actions ont permis que la non conformité ne se reproduise plus.
L’exemple d’un accident du travail ne peut être choisi comme un objectif si définitif pour démontrer un fait qui ne se « reproduira pas » avec une certitude plausible.
Nous prendrons ici, plutôt, comme exemple une réclamation client sans réponse sous 7 jours.
Vous choisirez une date de vérification qui permette le recul nécessaire par exemple un délai d’un an.
Si tous les voyants sont au vert vous pouvez clôturer l’ensemble des actions relatives à la non conformité.
3) Croiser les données pour capitaliser sur l’expérience acquise
Une fois regroupées et analysées ces informations peuvent réellement aider l’entreprise à progresser.
4 conditions requises à cela:
- Que les informations soient en nombre suffisant (en avoir un échantillon représentatif)
- Que la qualité des informations consignées ne soient pas sujet à caution (par exemple: causes racines, sources de la détection, saisonnalité des dysfonctionnements etc etc)
- Que les personnes en charge du croisement et de l’analyse des données soient compétentes
- Que la volonté de la direction pour exploiter cet axe de progrès soit réelle
Il existe de nombreuses méthodes et outils sur lesquels vous pourrez vous appuyer pour travailler sur le sujet.
Je vous en donne 3:
3.1) Le principe dit de Pareto
20% des causes produisent 80 % des effets.
Identifier les 20 % des causes à l’origine du nombre d’effets majoritaires vous permettront de réduire drastiquement les dysfonctionnements dans votre entreprise.
Vous partirez des types de problèmes sur-majoritaires par exemple: plaintes pour délai de livraison trop importants et vous vous efforcerez de détecter les causes qui produisent ces effets indésirables.
Vous pouvez utiliser pour cela l’arbre des causes.
Si vous avez eu du flair, les effets seront visibles.
3.2) Le benchmark de solutions
Il est des problèmes réputés très difficiles voire « insolubles ».
Ici, on a bien identifié la cause mais les acteurs pensent qu’il ne disposent d’aucun levier d’action.
Les réputations de ce type sont la plupart du temps des légendes.
Plutôt que de baisser les bras, essayez de savoir comment les entreprises concurrentes ont solutionné le problème qui vous occupe.
J’ai en tête le cas d’une directrice « Achats et Relations Clients » qui d’années en années affichait sur son tableau de bord un taux de casse dépassant les 20 % sur les produits contenus dans du verre.
Aborder le sujet entrainait une réaction épidermique.
Oui, elle avait pris la mesure du problème, non le chef d’entreprise ne voulait pas substituait le verre et oui elle avait fait des tests avec son transporteur, essayé des emballages différents, changé pour un temps de transporteur…sans succès.
J’ai pris le parti de commander un produit chez le concurrent, contenu aussi dans du verre.
L’ « espionnage industriel » nous a simplement révélé une solution efficace et peu couteuse, et fait gagner un temps précieux (sans parler de la répercussion positive sur la satisfaction client).
Le benchmark est une solution simplissime, dont l’originalité vient du fait qu’elle est basée sur l’expérience des concurrents.
3.3) L’expérience client
Le traitement d’une insatisfaction client est un cas assez particulier de non conformité qui ne peut pas toujours trouver de solution unique dans une méthode de résolution de problèmes, celle-ci se révélant souvent trop « mécanique ».
Je me souviens d’un cas dans une clinique dont les clients se plaignaient -via l’enquête de satisfaction- d’une difficulté pour avoir des informations claires.
Notre tableau d’actions résultant des cas de non conformités indiquait que ce problème perdurait.
Le directeur de la clinique devenait irritable dès que nous évoquions le sujet.
Il finit par refaire les affiches, formait le personnel médical sans succès…
Je proposais alors qu’on procède à une expérience simple.
Deux personnes inconnues du personnel mèneraient deux actions simultanées.
- L’une téléphonerait pour avoir des informations
- L’autre le ferait en se rendant à l’accueil
Bingo ! Dans les deux cas les personnes « surchargées » ont éconduit les personnes ou donné des informations erronées « permettant d écourter l’échange » !
Dans tous les cas, quand un croisement de donnés issues de non-conformités vous indique avec obstination qu’il y a matière à investiguer, soyez opiniâtre.
Il vous faudra quelquefois être imaginatifs dans les solutions à mettre en oeuvre pour résoudre ces cas.
Mais c’est dans le traitement « complet » d’un dysfonctionnement c’est à dire allant jusqu’à vérifier l’efficacité des actions réalisées que ce soit pour une seule non conformité ou l’étude de l’ensemble des cas que vous permettrez à votre entreprise de capitaliser sur l’expérience acquise, et ainsi de progresser réellement sur les sujets sensibles.
Référence ISO 9001:10.2 Non-conformité et action corrective
Vous avez aimé cet article ?
Notez-le SVP en cliquant sur le bouton situé tout en bas de la page "Create your own review" cela m'aidera à le faire connaître.
Merci !
Submit your review | |
Très bien expliqué, je vous remercie!
Je trouve que cette présentation est très simple mais provenant sûrement d'un professionnel qui maitrise les systèmes de management qualité, environnement et santé sécurité au travail
Je vous remercie
Slts
merci beaucoup
merci pour ces explications très claires
Les explications sont simples et les illustrations les rendent encore plus facile à comprendre
L'explication va à l'essentiel, pour quelqu'un connaissant le principe mais ayant oublié les définitions dans l'art c'est très utile !
Explicite,détaillé.Approche facilitant la compréhension et la mise en pratique
Cet article m'a permis d'élargir et de confirmer mes connaissances 🙂
Merci pour ce partage enrichissant
De tes très bonnes explications
Très bonne description
Très satisfaite
Merci pour ces informations qui m'aideront grandement à gérer les non conformités de mon entreprise
Très bien expliquée, merci beaucoup
Une méthode claire et bien expliquée de bout en bout.
Mon prof nous avait déjà fait un cours dessus mais il manquait des choses, cet article le complète bien.
Un grand merci !
Florent.
En ce qui concerne la fiche non conformité que vous proposez. Le cadre 1 est à remplir par la personne déclarante le cadre 2 et 3 par le pilote de processus ensuite elle doit être transmise au Responsable qualité pour organiser avec les personnes concernées le plan d'action, son suivi et la vérification des actions réalisées.
C'est bien cela?
[Pour Info: Merci de poser vos questions en commentaires et pas en "review", surtout si une note a déjà été mise]Réponse: Cela dépend des entreprises et de l'organisation qui a été décidée. Certains viennent prévenir le responsable Qualité et il remplit en bonne et due forme la fiche de signalement, certains autres règlent avec le pilote l'ensemble des actions correctives sans avoir besoin du responsable Qualité.C'est selon la maturité de votre SMQ et l'autonomie des équipes.
Très intéressant mais qu'en est-il du traitement et de la maîtrise des anomalies? Je sais qu'il y a des anomalies qui peuvent être des non conformité mais toutes les anomalies ne sont pas des non conformité.
Quelqu'un peut me donner des exemples précis d'anomalies qui sont des non conformité et qui n'en sont pas?
comment faire la différence et inclure la déclaration, le traitement et la maîtrise des anomalies dans une procédure traitement des non conformité?
Le thème de l'article est le traitement des non-conformité et y répond.En ce qui concerne les "anomalies" c'est un terme que vous ne retrouverez pas dans la norme.Je suppose que vous entendez par là les dysfonctionnements pas assez graves et non requis par une source émettrice d'exigences.Si l'une des 4 sources d'exigences: "Clients et autres parties intéressées", "Direction", "lois et règlements" ou "Normes" ne fait pas état du cas qui se présente à vous alors vous pouvez ne pas les considérer comme une non-conformité si vous le souhaitez.
Merci pour le partage
Très bien écrit, très bien expliqué, complet 🙂
très bonne explication de la gestion des NC
Bonsoir, j’aurai encore besoin d’autres articles portant toujours sur la qualité. Merci !!!
bien expliqué
en tant que responsable qualité je trouve que le contenu de l’article est très intéressant
[Message de Lylyne déplacé]: Je réfléchis à une procédure traitement des anomalies qui inclurait les non conformités car il y a 2 types d’anomalies. Une anomalie peut être une non conformité (qui ne répondrait pas aux exigences provenant d’une des 4 sources que vous avez décrit) ou un écart. Par exemple, une entreprise industrielle produit une pièce et l’on constate qu’il y a un défaut, la pièce a sa peinture qui s’écaille. Une analyse devra être faite pour savoir si la pièce est retouchée, déclassée, acceptée ou mis en rebut. Il est fort probable que dans ce cas on parle d’anomalie plutôt que de non conformité.
Pouvez-vous m’éclairer sur ce point? svp
[Ma réponse] Le cas que vous exposez est une non conformité. De deux choses l’une soit la pièce est déjà la propriété du client et c’est une non-conformité provenant d’un engagement pris avec lui, soit la pièce n’est pas encore la propriété du client et n’a pas d’impact sur les délais par exemple, mais le cas resterait une non-conformité par rapport à la volonté de la direction qui souhaite que les pièces travaillées ne connaissent pas de défaillance fussent-elles une peinture qui s’écaille.
En espérant vous avoir aidé.
P.R.
Bonjour,
Très bien. Merci de m’avoir éclairci sur ce point, c’est pour moi très clair.
J’ai une autre question à vous poser : si nous sommes en attente de réceptionner une commande de 150 produits. 50 de ces produits sont affectés sur la commande Y et les 100 autres sont affectés à la commande X mais sur le bon de livraison il est uniquement indiqué le N° de commande Y. S’agit-il d’une non conformité ou une anomalie?
Pour répondre à cette question, toujours se demander ce que demande la source émettrice pertinente, ici la direction.
Si votre direction et le responsable de l’activité pour la bonne marche du projet a prévu que les commandes contiennent des documents précisant à quel projet elles sont destinées alors il y a NC, dans les autres cas alors non.
Très bien , merci pour votre retour
Bonjour,
Je suis en train de mettre en place un Système de management selon l’ ISO 9001 dans une PME de 15 personnes. Avec deux activités distinctes mais des personnes qui travaillent sur les deux activités. Une seule des activités souhaite être certifiée (concerne 5 personnes + moi )
En ce moment je travaille sur le processus « Mesure et amélioration » et plus spécialement sur une Procédure gestion des événements. J’ai pris le nom événement pour le moment mais cela correspond aux NC. En fait depuis que je suis arrivé , j’ai ouvert un tableau pour que les personnes prennent l’habitude de mettre tous les événements, dysfonctionnements, problèmes qu’elles rencontrent ( il y a des NC et d’autres événements) . Au moment où j’ai ouvert le document (en février de cette année, il n’y avait aucun autre document de SMQ (pas de processus, pas d’infos documentées, ….). Pour le moment les personnes remplissent le tableau et apportent parfois des corrections.Ce qui est un début, mais dans ma procédure j’aimerais les aider à déterminer quand planifier une action corrective. Mais je ne veux pas d’emblée mettre un système trop complexe. Ma question est la suivante : est-ce que le responsable de service peut décider seul de la pertinence ou non d’ouvrir une action corrective ? Je dirais oui, mais doit-il étayer sa réponse ? Merci pour votre réponse.
Bonjour JsC, je dirai oui à condition d’avoir formé au préalable vos responsables de services à ce que sont les non-conformités et les causes qui nécessitent l’ouverture systématique d’actions correctives (entre autres).
Les cas sont d’ailleurs détaillés dans l’article.
Bon courage ! 🙂
Merci pour votre réponse. En relisant très attentivement l’article je n’identifie pas les causes qui nécessitent l’ouverture systématique d’actions correctives. Pouvez-vous me les préciser.
La norme nous dit qu’à chaque NC détectée l’entreprise doit a)réagir à la NC (ce que je traduis par correction)et b) évaluer s’il est nécessaire de mener une action pour éliminer les causes afin qu’elle ne se reproduise pas. Un des critères d’ouverture à mon sens est la récurrence.
Enfin dernière question : A quel moment se fait l’évaluation pour décider de l’ouverture d’une AC ? Est ce qu’il est possible de ne réaliser que des corrections durant l’année et d’analyser une fois par an, avant la revue de direction par exemple, de l’opportunité de mener des actions correctives ? Je caricature mais est-ce possible ?
Merci pour votre blog et vos réponses.
Bonjour, pardon mais vous m’avez mal lu.
Il est écrit en toutes lettres que l’ouverture des cas de NC se fait chaque fois que l’une des exigences prises en défaut parmi :
« 1.1) Les 4 sources émettrices d’exigences
Les clients et autres parties intéressées
La Direction
Les normes applicables
Les lois et règlements applicables »
Ce qui nécessite de les identifier toutes et de les expliquer aux acteurs de l’entreprise, process par process.
L’ouverture d’une NC n’est pas liée à la récurrence, il se peut qu’un problème ou défaut d’application se fasse qu’une fois et que malgré tout le risque associé soit majeur pour l’entreprise ou le client dans ce cas il serait grave de ne pas ouvrir une non-conformité pour cela.
En ce qui concerne l’analyse des AC, là encore, il ne vous est pas demandé de produire une organisation logique sur le plan théorique mais d’évaluer l’efficacité des actions avec le recul nécessaire mais sans délai de confort afin d’éviter de passer à coté d’un nouveau dysfonctionnement entre le moment où l’action se finit et le moment où il est légitime de statuer sur son efficacité.
Regardez l’intérêt du client et de l’entreprise pas ce que vous pouvez défendre à l’audit.
En regardant les choses sous cet angle vous prendre les bonnes décisions.
En espérant vous avoir aidé.
PR.
Merci pour votre réponse je m’aperçois que je me suis mal exprimé. Je ne parlais pas des causes d’ouverture des NC qui effectivement sont très bien identifiées dans votre article. Mais des causes d’ouverture des Actions Correctives.
Je pense que je vais axer l’ouverture des Actions correctives quand la NC est récurrente et/OU qu’elle peut avoir un impacte grave.
Merci pour cet échange et merci pour vos publications.
Bonjour,
Je pense que j’avais bien compris.
Sauf cas exceptionnel, je vous conseille d’ouvrir une action corrective à chaque NC.
Bonne journée.
J’ai aimé beaucoup l’article. Rarement on a des explications aussi claire sur internet à ce sujet.Merci
merci pour le partage
Bonjour Mr c’est bien clair, mais dans un domaine sanitaire et c’est pas trop vous demander un exemple type d’une procédure d’action corrective me serait d’une grande utilité.
Bonjour,
Je n’écris pas de procédure à la demande.
Merci pour votre compréhension.
P.R.
Bonjour,
Je travaille dans une entreprise qui rencontre des retards récurrents de la part de leur fournisseur (qui fait la production),ce qui impacte les délais de livraison pour les clients par la suite.
Dois-je ouvrir une fiche de non-conformité à chaque retard (c’est récurrent) ?sachant que l’entrperise suit la tendance des envois (des délais entre ce qui est prévu et le délai concret).
Peut on si non définir un seuil ? et au delà de ce seuil nous pourrons envisager l’ouverture d’une fiche de non conformité.
Pour résumer, l’entreprise à toujours travailler avec ce fournisseur et elle accepte les retards rencontrés sur les délais,elle suit la tendance qui peut être une action pour maitriser ce risque je dirais.Mais elle assume ce choix.en espérant être clair.
Votre avis m’intéresse.
Merci d’avance pour votre retour.
Bonjour,
Le plus simple serait de fixer un délai théorique de livraison et un délai « acceptable ».
En espérant vous avoir aidé.
P.R.
Bonjour,
Comment traiter une non-conformité qui revient suite au fait que le responsable de l’action s’est abstenu de faire l’action corrective de manière systématique?
Bonjour Nirina,
Si l’absence d’action est une volonté de celui qui devait faire l’action deux pistes doivent être explorées:
1) L’action a t elle été expliquée ét décidée AVEC la personne devant conduire l’action (subir un plan d’action n’est agréable par personne et peut conduire à ce genre de réactions)
2) En informer son N+1 pour qu’il mette le poids nécessaire à la bonne réalisation de l’action
3) Cela ne fait jamais de mal: remise en question du responsable Qualité qui doit se poser les bonnes questions sur ces méthodes (communication, leadership, etc…)
Bonjour,
Merci pour votre réponse pertinente.
Sur le 1) oui l’action a été décidée et expliquée avec la personne responsable d’action
Nous allons du coup nous pencher sur le 2) et le 3)
Merci!